Face à une crise énergétique de plus en plus importante et à une crise climatique dont les conséquences commencent à se succéder, la rénovation des bâtiments mal isolés devient une véritable nécessité.
Pour favoriser la réduction des passoires thermiques, le gouvernement a déployé, depuis quelques années, le dispositif « MaPrimeRenov ».
Peinant à connaître des résultats tangibles, elle va être remaniée en 2023.
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Un équilibre qui tarde à être trouvé. Ma Prime Rénov’ a été déployée en 2020 pour remplacer le crédit d’impôt pour la transition énergétique (CITE) et les aides de l’Agence nationale de l’Habitat (Anah). Le dispositif repose sur une aide plus ou moins importante en fonction des revenus des ménages qui y ont recours.
Ainsi, 4 profils de contribuables ont été déterminés en fonction des ressources du foyer fiscal : bleu pour les revenus très modestes, jaune pour les revenus modestes, violet pour les revenus intermédiaires, rose pour les revenus supérieurs. Initialement très ciblé, il s’est progressivement étendu avec des objectifs de plus en plus ambitieux.
En 2021, le gouvernement visait à rénover 80.000 passoires thermiques, avec cette aide notamment. Selon un rapport de la Cour des comptes, seuls 2500 logements ont, in fine, changé de performance énergétique. « Ce chiffre de 2500 correspondait aux logements qui ont eu la totalité de la rénovation », confirme ce mardi Olivier Klein, ministre délégué à la ville et au Logement sur LCI. « Un chiffre : c’est 1,5 million de projets qui ont été accompagnés par Ma PrimeRenov », ajoute-t-il. « La réalité, c’est que si on additionne toutes les moindres consommations depuis le début [du dispositif], on économise, par an, la consommation d’énergie de la ville de Lyon », se félicite-t-il. De quoi illustrer d’un certain succès malgré les critiques de certains observateurs.
Augmentation du budget
Pour tenter d’obtenir des résultats encore plus probants, le gouvernement planche sur un nouvel aménagement du mécanisme. Dans un premier temps, l’idée est d’augmenter le budget alloué à la prime. Déjà passé de 2 milliards à 2,4 milliards d’euros en 2022, il devrait connaître une nouvelle hausse et atteindre 2,6 milliards d’euros en 2023. À partir de là, d’autres changements sont aussi attendus.